23 mars
2010 15:32
Les pays européens se sont montrés depuis plus d’un mois incapables
de concrétiser un plan de soutien à la Grèce. Vu d’outre-Atlantique, et
sans doute au-delà, dans le monde entier, c’est ni plus ni moins
l’avenir de l’Europe et de l’euro qui sont en jeu. Si la Grèce est
contrainte de se retourner vers le FMI, « cela porterait un rude coup à
la crédibilité de l’Union européenne et cela pourrait également soulever
des questions graves quant à l’avenir de l’euro, » écrit le New York
Times. --- A l’automne 2008, lorsqu’il s’agissait de sauver le système
bancaire, l’union sacrée s’est faite sans attendre. Les Etats ont
accepté de garantir les dettes des banques et leurs levées de fonds - le
plus souvent sans réelles contreparties. Aujourd’hui, alors que
l’Europe traverse sa première véritable crise, cette solution - qui
pourtant n’implique à priori aucun déboursement - n’est plus de mise,
semble-t-il. Comment ne pas voir là en acte la hiérarchie des
préoccupations d’une Europe que l’on n’a eu de cesse de nous présenter
comme un grand mouvement de rapprochement des peuples, et qui s’avère
n’être qu’un club financier d’inspiration monétariste ? Quitte à manier
la provocation, rappelons qu’un économiste a récemment suggéré que la
BCE monétise un milliard de dette publique, au bénéfice des finances des
membres de l’union monétaire, et au prorata de leur poids
démographique. On entend déjà les cris d’orfraies... Pourtant, face à la
crise la plus grave depuis les années 1930, les banquiers centraux
américains n’ont pas hésité à monétiser 1300 milliards de dollars de
dette et les britanniques pour 200 milliards de livres. Mais, à l’aune
des critères de Frankfort, ce sont à n’en pas douter de dangereux
irresponsables. Contre Info.
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