RTL révèle jeudi qu'il y a un an un trader britannique de retour
d'un week-end trop arrosé a acheté pour 500 millions de dollars de
pétrole. Les cours du Brent ont gagné plus de deux dollars ce jour-là.
Avez-vous déjà tenté de dépenser 500 millions de dollars de votre
salon avec votre ordinateur portable ? Un trader anglais l'a fait !
Après la fraude de Jérôme Kerviel et la société de gestion qui fait perdre 9% pendant vingt
minutes à Wall Street, voici l'opérateur de marché ivre ! Dans la
nuit du 29 au 30 juin 2009, dans la foulée d'un week end de golf très
arrosé, Stephen Perkins, trader chez PVM Oil Futures, un cabinet de
courtage britannique, a acheté 7 125 millions de barils, c'est-à-dire
rien moins que 30% de la production totale de l'Organisation des pays
exportateurs de pétrole, révèle la radio RTL. Une spéculation de 500 millions de
dollars qui ne lui a pris à peine plus de deux heures. L'opération
faramineuse a provoqué ce jour-ci une hausse de plus de deux dollars -
de 71 à 73,5 dollars à l'ouverture des marchés - du baril de Brent.
L'employeur a revendu en catastrophe et à perte les positions
accumulée de son trader. Stephen Perkins a été licencié immédiatement
puis condamné par la Financial Service Authority, l'autorité des marchés
britanniques, à cinq ans d'interdiction d'exercer.
Cette sombre
affaire ne va pas manquer de relancer la polémique sur le caractère trop
humain du métier de trader. Elle va surtout ne pas arranger l'image des
traders auprès du grand public. Elle était déjà sérieusement détériorée
après l'affaire Kerviel qui a fait perdre 4,9 milliards d'euros à
Société Générale. En mai dernier, l'opérateur de marché à terme Chicago
Mercantile Exchange avait révélé que c'était une société de gestion,
Waddell & Reed Financial, qui était à l'origine de la panique
boursière de Wall Street du 6 mai dernier. Les marchés américaines
avaient chuté pendant vingt minutes de 9% passant sous les 10 000
points. Une barre sous laquelle le Dow Jones est passé allègrement
depuis.