Les ventes du géant mondial du luxe LVMH ont bondi de 17% au premier trimestre, à 5,247 milliards d'euros, très au-dessus des attentes des analystes.Et ce malgré le Japon, qui représente 9% des ventes du groupe.
LVMH a vu la progression de ses ventes s'accélérer au premier trimestre malgré la catastrophe japonaise, alors que les analystes tablaient sur un tassement de la croissance du géant mondial du luxe.
Les ventes du groupe, qui ouvre le bal des publications du secteur, sont ressorties à 5,247 milliards d'euros. Ce montant est nettement supérieur au consensus des analystes interrogés par Reuters, qui tablait sur 4,970 milliards.
La croissance organique ( c'est à dire à périmètre et taux de changes comparables), elle aussi, a pris les analystes par surprise, affichant un gain de 14% (contre 9% seulement attendus) et marquant une nouvelle progression par rapport aux 13% des premier et dernier trimestres de 2010.
LVMH réalise 9% de ses ventes dans l'archipel nippon, mais pour sa pépite Louis Vuitton, la proportion atteint 16% à 20%, selon les estimations des analystes. L'ensemble de la division mode et maroquinerie du groupe, qui compte aussi les marques Marc Jacobs, Céline, Loewe ou Fendi, y réalise quant à elle 16% de ses ventes. Lors de l'assemblée générale du groupe, fin mars, son PDG Bernard Arnault avait à nouveau exprimé sa confiance pour les ventes 2011, en dépit de la situation au Japon, qui ne devrait selon lui affecter LVMH que de manière «assez limitée».
Mise en valeur des marques
Le géant du luxe, qui compte un portefeuille d'une soixantaine de marques parmi lesquelles Louis Vuitton, Givenchy, Céline, Moët et Chandon, Ruinart, Veuve Clicquot, Parfums Christian Dior ou Guerlain, parle d'un «excellent début d'année, poursuivant les tendances observées» à la fin 2010.
«Les États-Unis, l'Europe et l'Asie connaissent une forte dynamique», souligne le groupe de Bernard Arnault. Par branches, les vins et spiritueux progressent de 20% sur les trois premiers mois de l'année, à 762 millions d'euros, grâce à de bonnes performances du champagne et du cognac. Les montres et la joaillerie bondissent de 28% à 261 millions d'euros. Ces deux secteurs avaient été fortement affectés par la crise économique mondiale en 2009. Pour LVMH, ils poursuivent leur «fort rebond sous l'effet de la reprise confirmée de la demande des clients».
La mode et maroquinerie, dopée par un Louis Vuitton qui «enregistre une croissance organique de ses ventes à deux chiffres et accentue son avance», grimpe de 17% à un peu plus de 2 milliards. La distribution sélective (Sephora, DFS Dufy Free) grimpe de 20% à 1,4 milliard d'euros. Les parfums et cosmétiques enregistrent une hausse de 9% à 803 millions d'euros.
Pour 2011, «compte tenu de l'environnement géopolitique et économique, LVMH continuera à concentrer ses efforts sur la mise en valeur de ses marques».
Le groupe de Bernard Arnault, qui a annoncé début mars le rachat du joaillier italien Bulgari, compte également sur «la diversité de ses métiers» ou encore «le bon équilibre géographique de ses ventes pour renforcer encore en 2011 son avance sur le marché mondial des produits de haute qualité».