Eolien en mer : le régulateur propose de tout confier à EDF
La Commission de régulation de l'énergie recommande de déclarer infructueux l'appel d'offres sur le parc du Tréport et de confier les quatre autres champs à EDF Alstom et Dong.
Mauvaise nouvelle pour les français GDF Suez et Areva et l'espagnol Iberdrola. Au terme de son analyse, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) vient de recommander à l'Etat d'attribuer quatre des cinq parcs éoliens offshore en jeu au consortium mené par EDF, Alstom et le danois Dong, indiquent plusieurs sources.
« EDF a été très offensif sur les prix », explique un proche du dossier. Selon la CRE, l'appel d'offres devrait par contre être déclaré infructueux sur la zone du Tréport (Seine-Maritime), où le consortium regroupant GDF Suez, Vinci et la CDC Infrastructures est seul en course, avec Areva comme fournisseur d'éoliennes.
Dans le cadre de cet appel d'offres de 10 milliards d'euros, le prix de l'électricité produite compte à hauteur de 40 % contre 40 % pour les retombées industrielles et 20 % pour l'impact sur l'environnement.
Réunions à l'Elysée et Matignon
Le gouvernement n'est pas obligé de suivre l'avis de la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Confier quatre parcs à EDF et Alstom aurait l'inconvénient de réduire les retombées industrielles du programme éolien en mer tout en irritant Bruxelles.
Areva a besoin de gagner deux parcs, avec GDF Suez ou avec Iberdrola, pour pouvoir construire des usines en France. Associé à EDF et Dong, Alstom avait quant à lui déclaré qu'il avait besoin de trois champs éoliens pour installer des sites industriels dans l'Hexagone.
Des réunions auront lieu lundi à l'Elysee et mercredi matin à Matignon sur le sujet réunion, en vue de trancher sur la question. Les résultats de l'appel d'offres sont attendus d'ici la mi-avril.
EMMANUEL GRASLAND ET THIBAUT MADELIN
Crédit Photo : Alstom