Solocal est en effet dans une situation qui échappe, force est de constater que la prudence était de mise sur ce dossier même si il reste encore une lueur d'espoir d'ici la fin du mois de finir avec un beau marteau et réintégrer le support.... mais c'est mal engagé pour l'instant compte tenu du contexte qui ne va pas aider. En effet le CAC risque bel est bien d'aller chercher les 4600 points sans difficulté avec le dossier grec
SOLOCAL GROUP : AG Solocal : l'AMF saisie sur des spéculations à la baisse
Voici notre compte-rendu de l'AG des actionnaires, qui vient de se terminer.
Les actionnaires de l'ex-PagesJaunes sont réunis en AG ce soir au Palais Brongnart. La séance promet d'être houleuse ! Après une chute de 14,1% le 28 avril, suite à un nouveau profit warning, l'action a encore décroché de 12,3% pas plus tard qu'hier en réaction à une analyse alarmante du courtier Kepler Cheuvreux. La sortie du fonds spéculatif Paulson pèse aussi.
La séance est ouverte par le président Robert de Metz, qui se présente comme un ancien de Paribas, ou il s'était "spécialisé dans les affaires difficiles". Rassurant ! Les scrutateurs (principaux actionnaires) sont Amber Capital et Alep Capital.
Robert de Metz tente une mise en perspective. Les recettes sur le Net de Solocal s'élèvent à 633 millions d'euros sur un marche de 2,7 milliards, lequel ne représente encore que 15% du marche publicitaire tous médias confondus contre 40% au Royaume-Uni et aux États-Unis. D'où selon lui un fort potentiel de développement. Il explique aussi que la volatilité boursière pourrait aussi bien jouer dans l'autre sens : "Si la valeur d'entreprise estimée par les analystes remontait de 23% a 2 milliards d'euros, compte tenu d'une dette stable, la capitalisation remonterait de 82%". Tableau à l'appui il montre que le ratio valeur d'entreprise sur Ebitda est très bas par rapport aux autres valeurs du secteur à 6,7 fois. Il souligne en conclusion que Solocal gère 250 000 sites Web pour sa clientèle de PME et de professionnels.
Jean-pierre Rémy prend la parole et se dit très affecté par la baisse du cours de l'action. Il insiste sur les partenariats stratégiques avec les trois acteurs du mobile que sont Bing (Microsoft), Apple et Google ainsi qu'avec Yahoo et Facebook. Suivent des vidéos ou Jean-Pierre Rémy dialogue avec eux. Le président de Microsoft France Alain Crozier dit que les contenus de PagesJaunes sont "riches et pertinents du fait de leur actualisation permanente". Le patron de Google France Nick Leeder dit que les deux groupes sont complémentaires car Google est global mais "manque un peu de local". Concernant Apple, pas de vidéo mais ce nouveau partenariat sera précisé ultérieurement. Les contenus commencent à remonter sur Siri l'application mobile d'Apple. En échange de ses contenus, Solocal obtient de ses partenaires un meilleur référencement. Jean-Pierre Rémy insiste sur le fait qu'il s'agit de partenaires, pas de concurrents comme on l'entend trop souvent.
La nouvelle directrice financière propose un bilan de la période de 2011 a 2014. Le nombre de clients a reculé de 574 000 a 545 000 tandis que le revenu moyen par client-annonceur est monté de 782 a 893 euros par an. La marge d'Ebitda à baisse de 43% a 32% mais elle "a vocation à se stabiliser entre 29 et 30%", niveau confirmé pour 2015. Quant aux délais de paiement par les clients qui se sont dégradés ils "seront rétablis d'ici fin 2015".
La salle commence à s'agiter un peu. Un actionnaire demande à Cécile Moulard, administratrice et membre du comité des rémunérations combien elle détient d'actions. Elle se lève et répond 14 265. Elle prend alors la parole pour expliquer les rémunérations des dirigeants. Elle est interrompue par un petit porteur : "quand tout s'écroule, c'est le Smic". Réponse : ils ne sont pas responsables des difficultés mais sont au contraire à l'origine de la transformation. La rémunération fixe de Jean-Pierre Rémy est stable à 520 000 euros avec un bonus qui passe à 494 000 contre 390 000 euros du fait de son travail sur la restructuration du bilan.
Une question sur le coût de la dette. Il est de l'ordre de 6% et pour la part obligataire, la plus coûteuse, il est envisagé un refinancement à tout moment.
Question sur la croissance sur Internet qui ne compense pas la baisse du papier. Jean-Pierre Rémy dit qu'il faut arriver à une croissance de 10% sur Internet pour compenser. C'est aussi cette performance opérationnelle qui est nécessaire pour attirer de nouveaux actionnaires.
Un actionnaire veut savoir "si ceux qui émargent prennent un risque ou pas" et demande combien les dirigeants ont d'actions. Robert de Metz répond 1,5 million de titres. Jean-Pierre Rémy dit qu'il a investi deux ans de rémunération en payant beaucoup plus cher les actions que ce qu'elles valent aujourd'hui. Il en détient 1,3 million.
A partir de ce mois de juin le coût pour rembourser la coûteuse dette obligataire baisse de 6 a 4% ce qui devient acceptable, dit Jean-Pierre Rémy. Cela pourrait permettre d'économiser 200 a 300 points de base.
Un actionnaire fait référence à l'émission de France 2, Cash Investigation, qui a enquête sur Solocal. Jean-Pierre Rémy détaille diverses mesures pour faire face au stress et aux conditions de travail difficiles liées à l'intense transformation de l'entreprise. La discussion se poursuit sur cette émission de TV...
Réponse sur la note d'analyse du courtier Kepler Chevreux. Le management est en totale opposition avec les perspectives décrites. Solocal a saisi l'AMF car des positions Short (vendeuses) ont été prises dans les jours précédant la publication. L'analyste n'auraut jamais eu de conversation téléphonique avec la société.
On va battre les records de durée pour cette AG qui a commencé à 17h. On passe au vote, il est 20h15.