mercredi 24 octobre 2007 23:49 | ||
Wall Street: sauvetage miracle grâce au sortilège de la FED. | ||
(Cercle
Finance) - Wall Street s'est redressé de façon spectaculaire -et quasi
miraculeuse- (rumeurs, rumeurs !) au cours des 2 dernières heures de
cotations après une entame de séance parfois qualifiée de
catastrophique puisque le Dow Jones ne tardait pas à perdre -210Pts, le
"S&P-500" -30Pts (pratiquement -2%), le Nasdaq-100 plongeait de -3%
jusque sur 2.
140Pts. La rechute était sévère (la totalité des gains de lundi et mardi s'évanouissant en moins de 2 heures et les planchers de vendredi étant retracés) mais les opérateurs avaient quelques raisons bien concrètes de broyer du noir et de douter de l'avenir: ils ont assisté à la publication de chiffres immobiliers bien pires qu'anticipés. Le mois de septembre se solde par un recul historique de -8% des reventes de logements anciens (global) et de -10,2% des maison individuelles (les stocks d'invendus sont les plus élevés observés depuis 20 ans, ils atteignent 10,5 mois de transactions). Le nombre total de transactions a chuté à tout juste 5,04 millions en rythme annuel (contre 5,25 millions anticipé), le prix moyen des maison recule de -3,4% en rythme annuel (à 211.700$). Cette déprime de l'immobilier explique largement les pertes de Merrill Lynch (-2,24Mds$) imputables à 7,9Mds$ de provisions sur les dérivés de crédit: c'est la première des 5 plus grandes banques d'affaires New Yorkaises à faire état de difficultés aussi importantes découlant de la crise du "subprime", le titre perdait plus de 5,8% après avoir chuté de près de -7%. Sur la plupart des valeurs exposées à la déprime du secteur immobilier, les dégâts ont été importants comme le démontre le plongeon de Countrywide -8,1%, Freddie Mac -4,1%, Fannie Mae -3,6%, Citigroup -1,45%. Autre souci pour les marchés US, le sursaut de près de 2,5$ du baril de pétrole (à 87,65$) sur le NYMEX en réaction à la chute spectaculaire (-5,3Mns de barils) des réserves de pétrole et de -2Mns de barils d'essence (en données hebdomadaires). Enfin, les projections de marges et de chiffre d'affaire d'Amazon pour la période de Noël ont inquiété les marchés et le titre a dévissé de -12% (il faut dire que le titre affiche des multiples de 50 fois les profits, soit plus de 2 fois la moyenne du Nasdaq). A la mi-séance, et compte tenu des éléments mentionnés ci-dessus (et qui ne risquaient pas s'évanouir comme par enchantement avant le coup de cloche final), les opérateurs ne pouvaient guère compter que sur quelques rachats à bon compte pour limiter la casse... mais le courage semblait leur manquer pour cause de remontée du Yen au-delà des 114$, phénomène synonyme d'anticipations de ralentissement économique aux USA. Et pourtant, au final, le Dow Jones termine à l'équilibre, le "S&P" en repli de -0,25% et le Nasdaq (-0,9%) a effacé les deux tiers de ses pertes: cela tient pratiquement du miracle... et celui-ci a pour nom "assouplissement de la politique monétaire de la FED". Il ne s'agit que d'une rumeur mais elle agit comme une véritable "potion magique": elle a commencé à circuler vers 20H parce que la situation apparaissait si compromise que l'hypothèse d'une intervention en urgence de la FED dès mardi prochain redevenait séduisante, voire plausible PH BECHADE CERCLEFINANCE |
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