La démesure de la finance, par Yves Smith (VO)
Le
secteur financier totalisait récemment à lui seul jusqu’à 40% des gains
des entreprises cotées à New York, contre 8% dans les années 1980. De
toute évidence, la finance était devenue obèse, et le prélèvement
qu’elle opérait sur l’activité économique complètement disproportionné
par rapport au service rendu. Yves Smith dénonce la complaisance dont
bénéficie ce secteur de la part des autorités et des médias, qui ont
souvent repris à leur compte la vision du monde autiste de Wall Street.
Pourtant, le dégonflement de la bulle devra s’accompagner de celui de
la finance, tout comme de celui de l’égo des financiers, juge-t-elle.
Et il n’existe aucune raison pour privilégier la survie des
établissements bancaires à ceux de l’économie réelle, aujourd’hui
étranglés par les conditions drastiques du crédit que leur imposent
pour se sauver la mise ceux là même qui sont responsables du désastre
actuel.
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