11 décembre 2008 16:19
Depuis des années, la faible progression des salaires a été compensée
dans le modèle anglo-saxon par un endettement des ménages, suppléant au
manque de revenus. A cette réalité, la montée des pays émergents et la
facture énergétique ont ajouté une autre dimension : l’accumulation par
les exportateurs de surplus libellés le plus souvent en dollars, et
réinvestis sur les places financières anglo-saxonnes. Cet afflux de
capitaux a permis pendant un temps de repousser les échéances, en
accumulant les dettes au-delà de toute raison, grâce à l’ingéniosité et
au manque de scrupules de financiers qui trouvaient là une source de
revenus en apparence intarissable. Jusqu’au moment où la prise de
conscience, à l’occasion de la crise des subprimes, de l’énormité de
cette bulle de papier, a conduit à une conclusion inévitable : elle ne
sera pas payée. Aujourd’hui, les dégâts sont énormes, à la taille de la
place prise par la sphère financière dans l’économie. La liquidation ou
la restructuration de la partie irrécouvrable de cette dette prendra
des mois si ce n’est des années et d’ici là, en l’absence de
l’apurement des comptes, aucune véritable reprise ne peut avoir lieu.
Mais ce n’est pas la seule difficulté à venir. Car les pays émergents
ne laisseront pas partir en fumée les crédits accordés sans réagir. Et
la Chine vient de le rappeler fermement à Paulson. Robert Peston,
journaliste économique à la BBC, donne son analyse la situation -
plutôt sombre - du Royaume Uni. Lire.... »
Commentaires