Le Royaume-Uni au bord du précipice : l'économie britannique évincée du peloton de tête mondial
Londres, 11 Février
Diffusé par PR Newswire pour Business Monitor International
LONDRES, February 11 /PRNewswire/ -- Selon un rapport récemment publié par Business Monitor International
(BMI), spécialiste du risque pays, le Royaume-Uni est confronté à une chute
sans précédent au sein du classement économique mondial. Le Royaume-Uni
devrait perdre neuf places au classement en termes de PIB par habitant,
passant du 12e rang en 2007 au 21e en 2010.
En termes de production par tête exprimée en dollars américains, un
indicateur économique et un outil de comparaison clé, le Royaume-Uni devrait,
selon BMI, partiellement remonter dans le classement mondial pour s'inscrire
à la 17e place du classement en 2013. Mais la baisse de la production
associée à une monnaie dévaluée laissent penser que le Royaume-Uni devra
batailler dur pour revenir dans les 12 premières places du classement. (cf.
tableau complet à l'adresse http://www.businessmonitor.com/ukreport)
Le rapport de 60 pages de BMI est l'un des plus pessimistes jamais publié
sur l'économie du Royaume-Uni. En voici les principales conclusions :
- Le Royaume-Uni connaîtra une récession bien plus marquée que le Trésor
britannique ou le FMI ne le prévoit. Le PIB devrait diminuer de 3,5 %
en 2009 avant de connaître une faible reprise de 0,2 % en 2010. L'an
prochain, le chômage atteindra un taux record de 11,2 %, soit 3,2
millions de chômeurs. Le secteur des services financiers devrait
perdre 570 000 emplois entre 2008 et 2010.
- La très forte dépréciation de la livre sterling est le principal
facteur à l'origine du recul du Royaume-Uni dans les classements
comparatifs des performances ; la livre restera faible ces trois
prochaines années, tirée vers le bas par la récession, d'énormes
déficits publics, des taux d'intérêt faibles et un risque politique
croissant.
- Au cours des 11 années de forte croissance qu'a connues le Royaume-Uni
entre 1997 et 2007, le pays a enregistré un déficit budgétaire
représentant 1,7 % du PIB, ce qui a alimenté une bombe à retardement
fiscale. Dans un contexte marqué par la nécessité de renflouer le
secteur bancaire et de relancer l'économie, le déficit budgétaire sera
porté à des taux qui ne sont plus viables : 9,3 % du PIB en 2009 et
6,7 % en moyenne les quatre années suivantes.
- Les prix de l'immobilier connaîtront une baisse globale de 41 %,
tombant de leur point le plus haut à leur point le plus bas. Il faudra
peut-être attendre dix ans avant qu'ils ne reviennent à leur niveau de
2007. L'impact de valeurs nettes négatives et de valeurs patrimoniales
en déclin contribuera à faire reculer plus encore les dépenses de
consommation et la croissance économique.
En termes de reprise, BMI souligne que le Royaume-Uni, qui compte encore
parmi les six premiers pays producteurs mondiaux, est bien placé pour
profiter d'un bouleversement des termes de l'échange provoqué par le
glissement de la livre sterling (comme cela s'est déjà produit lorsque le
Royaume-Uni a quitté le mécanisme de change européen (MCE) en 1992). La
baisse des importations couplée à la hausse des exportations britanniques
devrait permettre de dégager un excédent des paiements courants en 2011 après
des années de déficit, mais la balance restera dans le noir jusqu'en 2016 au
moins.
Remarques à l'intention des rédacteurs :
Un résumé de cinq pages du rapport (avec tableaux) peut être téléchargé à
l'adresse http://www.businessmonitor.com/ukreport