9 mars 2009 19:50
Roubini met une nouvelle fois en garde contre le risque de récession -
voire de dépression - en L, qui semble se confirmer avec une
contraction au quatrième trimestre 2008 de 6% du PIB aux USA et en
Europe, de 12% au Japon, et de 20% en Corée. Comme la plupart des
économistes, il estime que les autorités européennes n’ont pas pris
conscience de la gravité des enjeux et font preuve d’une dangereuse
frilosité en se refusant à agir résolument et rapidement. La situation
américaine n’est pourtant guère meilleure. Sur les 800 milliards du
plan de relance d’Obama, 200 seulement seront alloués cette année, sur
lesquels une centaine devraient disparaître en épargne des ménages. Au
total, l’effet de la relance serait donc inférieur à 1% du PIB en 2009.
Mais il y a plus encore, l’économie mondiale ne repartira pas tant que
de profondes reconversions n’auront eu lieu tant chez les exportateurs
qu’aux USA. La système bâti sur la surconsommation et le déficit
américain d’une part, et les économies exportatrices d’autres part, ne
repartira pas en l’état, car le désendettement des ménages américains
sera un processus long et douloureux. Dans l’immédiat, la
restructuration du système financier aux Etats-Unis est plus que jamais
nécessaire. Avec le ralentissement économique, les pertes pourraient
atteindre 3600 milliards de dollars, estime-t-il. Conclusion : le
secteur est en état de faillite, et la nationalisation s’impose, sans
quoi les sommes gigantesques apportées par l’Etat ne servent qu’à
tenter de protéger les actionnaires et les créanciers, pour le moment
en pure perte. Lire.... »
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