8 avril 2009 18:45
Dans les échanges internationaux, les surplus des uns correspondent aux déficits des autres. Les déficits américains se sont donc transformés en réserves chinoises, massivement réinvesties en bons du Trésor ou en titres des GSE. USA et Chine sont désormais dans la situation du gros emprunteur face à sa banque. Celle-ci s’inquiète pour sa créance, mais le débiteur est finalement en position de force pour négocier : en cas de défaillance, la banque perd tout. Dans cette scène de ménage portant sur une modeste cassette de quelques 2000 milliards de dollars qui se déroule pour le moment encore à fleurets mouchetés entre l’ancien et le futur poids lourd mondial, Krugman adopte sans hésitation le point de vue américain. Les chinois ont agi de façon inconsidérée et n’ont pas compris que le monde avait changé, juge-t-il. C’est possible. Mais le dernier acte de la pièce n’est pas encore écrit.
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