4 mai 2009 16:45
Face à la crise, les travailleurs américains acceptent de plus en plus - volontairement ou sous la contrainte - de réviser les salaires ou les avantages sociaux à la baisse en espérant ainsi sauver leur emploi. La hausse anémique des rémunérations à l’embauche au dernier trimestre - plus 0,2% seulement - fait craindre à Paul Krugman que ne s’installe une spirale déflationniste des revenus, à l’image de ce qu’avait connu le Japon, où les rémunérations avaient perdu 1% par an entre 1997 et 2003. Ce mécanisme, rappelle-t-il, relève de ces paradoxes nombreux en macroéconomie où un comportement sacrificiel, en apparence raisonnable à l’échelle individuelle, s’avère désastreux lorsqu’il est adopté par tous. Une remarque : ne pourrait-on analyser la course compétitive au moins disant salarial sous la pression concurrentielle mondialisée comme une manifestation du même phénomène ?
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