24 septembre 2009 23:23
L’économiste Frédéric Lordon juge prématurés les diagnostics de sortie
de crise. Les établissements financiers, dit-il, vont devoir faire face
à plusieurs nouvelles vagues de défaillances d’emprunteurs parmi les
ménages et les entreprises fragilisés par la récession. Mais au delà de
la dimension proprement financière de cette crise, il considère que sa
cause profonde est à rechercher dans la configuration récente du
capitalisme, où la pression exercée sur les salaires, déprimant la
consommation et l’activité, a été compensée par l’accroissement d’une
bulle d’endettement privé jusqu’à son implosion en 2008. Aujourd’hui,
estime-t-il, nous sommes face à une alternative exécrable : soit une
relance de l’endettement privé qui permettrait - pour un temps
seulement - de soutenir la consommation, soit une reprise atone, faute
de demande.
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