15 septembre 2009 14:03
De la difficulté de payer les pots cassés. Les dettes accumulées durant
la période d’euphorie devront être liquidées d’une façon ou d’une
autre, et les banques, soucieuses de rétablir leurs capitalisations en
réduisant la taille de leurs bilans, tout comme les ménages qui ne
peuvent - et ne veulent - plus aujourd’hui financer leurs crédits à
crédit et doivent régler la facture, s’y emploient. Mais la diminution
de cet encours de dette peut se traduire par une violente contraction
de la masse monétaire qui avait été émise sous forme de crédit. Ce
processus est dangereux. Il pourrait enclencher un cycle déflationniste
asséchant les circuits économiques et financiers, réduisant à néant
toute perspective de sortie de crise. Entre la purge accélérée qui
laisserait les économies exsangues et la décélération lente et
anémique, à l’image de la décennie perdue du Japon, le chemin est fort
étroit. Il l’est d’autant plus que le récent rebond, tant salué, n’en
est pas moins très modeste. La baisse d’activité de ces derniers mois
est loin d’avoir été compensée par ce qui n’est aujourd’hui que
l’amorce d’un retournement de cycle, et les capacités industrielles
sous toujours massivement sous-utilisées. Fidèle à son penchant,
Evans-Pritchard, l’infatigable Cassandre, a rencontré plusieurs
économistes qui s’inquiètent des signes déflationnistes observés cet
été.
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