20 octobre 2009 12:52
Aussi scandaleux soient-ils, les mirobolants bonus qui ont fait les
gros titres la semaine dernière ne doivent pas faire perdre de vue les
fondamentaux, avertit Krugman. Les banques d’affaires, dont
l’emblématique Goldman Sachs, ont apparemment tiré leur épingle du jeu
au troisième trimestre en spéculant grâce aux fonds publics, mais les
banques du secteur qui compte vraiment pour l’activité économique,
celui du crédit, vont à nouveau mal. Si elles avaient réussi à échapper
à la nationalisation au premier semestre en affichant des bénéfices
grâce à des jongleries comptables, la réalité de la crise profonde que
traversent les Etats-Unis les rattrape aujourd’hui, et Citigroup comme
Bank of America ont à nouveau annoncé des pertes. Cette fragilité
structurelle d’un secteur indispensable à une reprise économique
compromet la reprise, avertit Krugman, qui rappelle par ailleurs que
les questions de fond ne sont toujours pas réglées. En l’absence d’une
réforme de la finance, les banquiers vont continuer à utiliser cette
recette qui leur a si bien réussi jusqu’alors : profits privés, pertes
publiques.
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