18 janvier 2010 19:06
La tribune de Paul Krugman proposant que les USA adoptent au plan
économique une attitude plus offensive face à la Chine a, comme on
pouvait s’y attendre, provoqué un mécontentement certain à Pékin. Le
Global Times, appartenant aux autorités chinoises, a publié une réponse
plutôt fraîche aux arguments de Krugman. Si le plein emploi est un
« paradis perdu » pour l’occident, affirme son auteur Liu Ge, la faute
n’en incombe pas à la Chine ou au cours du yuan mais à l’entrée dans la
mondialisation des milliards de travailleurs des pays émergents. Dans
les économies du monde développé, écrit-il, les secteurs à haute valeur
ajoutée sont incapables de fournir suffisamment d’emplois. Mais
imaginer que des millions d’américains puissent retourner vers les
chaînes de montage relève de l’illusion, juge-t-il, pour deux raisons :
les américains ne veulent plus occuper ce type d’emploi et les coûts
seraient prohibitifs. --- Le constat proposé par Liu Ge est sciemment
provocateur. Mais il va au cœur d’une question que l’Europe se refuse à
traiter autrement que par de vaines invocations en faveur d’une
économie de la connaissance, à la manière de l’agenda de Lisbonne.
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