5 mai 2010 11:20
« Derrière ce titre provocateur se cache une réalité :
l’Allemagne est le pays qui a le plus profité (et profite encore) de la
construction européenne sans en assumer une part équivalente des coûts.
La crise actuelle met en lumière la carence de ce pays en matière de
compensation des coûts de l’intégration supportés par ses partenaires.
Si l’Allemagne ne veut pas partager les bénéfices cumulés que lui a
notamment procuré le « grand marché », il est évident que l’Europe
implosera sous l’effet de réactions de repli sur soi, légitimées par la
crise financière, économique et sociale. En effet, dans certains pays,
les populations refuseront l’application des politiques de rigueur que
l’Allemagne entend imposer à l’ensemble de l’Europe. Ce sera alors
l’implosion de « l’Empire » et la fin de la prospérité « parasite » de
l’Allemagne. » Bernard Conte enseigne l’économie politique à
l’université Montesquieu Bordeaux IV.
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