En plein sauvetage de la banque Dexia, et alors que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel doivent évoquer, dimanche, la question d'une recapitalisation des banques européennes, les bourses continuent de faire le yo-yo. Des opérations qui sont de plus en plus le fait de robots trader, dit "cafards".
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas dans l'univers de la bourse. Entre la crise de la zone euro, avivée par la baisse de la note italienne, et les rumeurs, la tension reste très forte sur les marchés financiers. Et les banques européennes, particulièrement exposées aux dettes des Etats de la zone euro, demeurent dans la tourmente.
Mardi 4 octobre 2011, la banque Dexia, confrontée à des difficultés financières grandissantes, a ainsi vu son titre s’effondrer de 37, 68 %, sur fond de spéculations au sujet de son démantèlement lancées au lendemain d’un conseil d’administration réuni en urgence. Depuis, la France et la Belgique, coactionnaires l’institut financier, multiplient les discussions pour trouver un accord sur leurs participations respectives à un nouveau sauvetage, tandis que la banque doit faire face à des retraits de dépôts et croule sous les appels téléphoniques de clients inquiets.
Face à ce vent de panique, et alors que les négociations se poursuivaient, le titre de Dexia, promise à un démantèlement ordonné, a été suspendu jeudi 6 octobre en bourse, à la demande du régulateur belge, jusqu’à lundi. Et ce, alors que le conseil d’administration de la banque doit à nouveau se réunir ce week-end.
Dans le même temps, le président Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel évoqueront, dimanche, à Berlin, la question plus vaste d'une recapitalisation coordonnée des établissements bancaires européens. Car au-delà du cas de l'établissement franco-belge, la spirale de la défiance impacte l’ensemble des banques européennes, qui parviennent de moins en moins à trouver des financements au jour le jour.
Une course de vitesse semble donc engagée, alors que sur les places boursières, où plus de 50 % des volumes des opérations sont aujourd’hui le fait de robots trader, les valeurs n'arrivent pas à se stabiliser.
http://www.france5.fr/c-dans-l-air/economie/bourse-les-cafards-speculateurs-34161
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