4 novembre 2011 10:38
Depuis la vague de contre-réformes du libéralisme, d’étroits intérêts privés sont les principaux bénéficiaires du système monétaire, qui est pourtant un fait social, dont l’existence n’est garantie qu’à la condition d’un adossement aux Etats, comme la crise de 2008 l’a durement rappelé. Aujourd’hui les fonctions de base du système : création, comptabilisation des échanges, intermédiation, couverture, sont assurées par le privé en une confusion des genres et des intérêts qui a permis à la finance d’accroître son poids - c’est-à-dire sa capacité de nuisance, son pouvoir de chantage sur le corps social - au delà de toute raison. Comment rendre à la fonction monétaire son caractère fondamental de bien public ? En pratiquant un dégroupage - que les libéraux, notons le, ont résolument promu pour les autres réseaux, mais n’envisagent absolument pas en ce domaine. Au cœur de cette architecture nouvelle, l’Etat doit retrouver l’usage - contrôlé - de la souveraineté monétaire, car « le montant de production de monnaie, est un acte politique gravant dans la réalité, une part du potentiel de croissance du pays. L’investissement macroéconomique, [doit être] partagé entre investissements publics et investissements privés ». Jean Claude Werrebrouck propose ici un programme de refondation que l’on peut juger ambitieux, mais qui a l’immense mérite de clarifier les données du problème qui est le nôtre, après ces trente ans de dérégulation où l’on a assisté à la naissance d’une excroissance démesurée, à la prise de pouvoir d’une fonction qui n’est in fine qu’ancillaire et doit le rester. Lire.... »
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