Subprime
Crise des "subprime": la presse mondiale inquiète
BELGA
Mis en ligne le 11/08/2007
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"Le vendredi noir des Bourses", "la
tempête",
"Machine folle": la crise de l'immobilier américain qui a secoué jeudi
et vendredi les marchés financiers faisait samedi les titres de une
d'une grande partie de la presse mondiale, inquiète des répercussions
sur l'économie. En Grande-Bretagne, le Financial Times estime que "pour l'instant, le verdict (sur l'issue de la crise) est encore incertain".
The Times met en avant pour sa part la "réaction surprenante des marchés"
qui loin d'être rassurés par l'intervention des banques centrales en
ont été en fait "effrayés" craignant que ces institutions leur cachent
des informations.
The Guardian est sur la même ligne: "On a certainement besoin d'un peu de calme, mais il n'est pas sûr que les gesticulations des banques
centrales le permettent réellement". The Daily Telegraph se demande s'il s'agit "juste une tempête
éphémère (...) ou le début d'un ralentissement sérieux de l'économie
après la prospérité torride de ces cinq dernières années."
En France, pour Le Figaro "la crise financière s'étend".
Le quotidien salue le rôle des banques centrales qui en injectant
massivement des
liquidités ont pu calmer les marchés. Depuis jeudi, les Bourses
mondiales ont dévissé, secouées par les craintes liées à la crise des
crédits immobiliers à risque ("subprime") aux Etats-Unis. "Les banques centrales sur le front", note le quotidien, rappelant que la BCE a placé 155 milliards en deux jours, un "record historique", suivie par la Réserve Fédérale avec plus de 60 milliards de dollars.
"Et après ? " s'interroge Libération qui n'exclut pas un impact
sur la croissance économique. Dans un éditorial, le quotidien souligne,
sous le titre "Machine folle", les dangers d'une "financiarisation (...) bâtie
sur des montagnes de dettes qui fragilisent tout l'édifice". "La tempête" titre Le Parisien qui explique les raisons de la crise
qui pourrait peser, si les taux d'intérêt devaient augmenter, sur la
consommation des ménages et la capacité d'investissements des
entreprises.
En Italie, la Repubblica titre sur "le Vendredi noir des Bourses" et voit poindre le danger d'une "contagion globale".
Tandis que El Corriere della Sera écrit sur les Bourses qui "brûlent",
Il Sole 24 Ore, principal quotidien économique italien souligne qu'"à présent, la peur est que la crise s'élargisse". En Espagne, le quotidien El Mundo évoque aussi "la crainte d'une crise économique globale" tandis que le journal conservateur ABC estime que "l'UE est incapable d'éviter la chute des Bourses à cause de la crise
hypothécaire américaine". Selon El Pais, "les Bourses s'effondrent malgré les mesures de choc prises par les banques centrales". Le quotidien économique Cinco Dias
évoque "un vaccin de 211 milliards contre la crise", tandis que son concurrent Expansion juge la Bourse "nerveuse" à cause des "doutes sur l'ampleur de la crise" mais pour lui "l'économie mondiale est en bonne
santé". En Allemagne, Die Welt, dans un édito intitulé "Méfiance mondiale", évoque "le
revers de la médaille de la mondialisation".
"Il ne semblait ces derniers mois n'y avoir qu'une tendance boursière:
à la hausse (...) Maintenant, la fête est finie, et probablement pour
longtemps", écrit de son côté le Süddeutsche Zeitung (SZ) qui juge la
crise "en partie irrationnelle", les taux de la "vraie économie restant
bons en Europe comme dans le reste du monde". Dans un éditorial, le Washington Post salue l'"intervention intelligente" des banques centrales dans cette "panique financière".
Au Japon, le quotidien Nikkei appelle à la prudence et à l'unité entre les autorités monétaires. "Les pays doivent poursuivre leur
coordination afin de calmer les marchés financiers". En Chine, où la situation est "relativement calme", The China Daily affirme, citant un expert, que deux banques chinoises auraient déjà
reconnu être affectées par la crise à hauteur de plusieurs millions de dollars.
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