La Tribune.fr - 04/11/07 à 11:28 - 297 mots
Banque
Attaquées en Bourse, les banques américaines sont menacées de nouvelles dépréciations
Elles pourraient devoir encore provisionner 10 milliards de dollars au quatrième trimestre. En ligne de mire : Merrill Lynch et Citigroup.
Le secteur bancaire américain n'en a pas fini avec la crise du "subprime" (crédits immobiliers américains à risque). Selon une étude publiée aujourd'hui par Deutsche Bank, les grandes banques et maisons de courtage américaines devront encore provisionner dix milliards de dollars, au quatrième trimestre 2007, au titre de dépréciations d'actifs. Merrill Lynch et Citigroup se partageraient le gros de la facture, chacune des deux banques devant provisionner quatre milliards. Au troisième trimestre déjà, Merrill avait provisionné 8,4 milliards de dollars, ce qui avait coûté son poste au PDG, Stan O'Neal.
Mais Merrill et Citigroup ne sont pas seules dans cette galère. D'après Deutsche Bank, d'autres établissements bancaires comme Bear Stearns, Morgan Stanley, Bank of America et Wachovia pourraient eux aussi être confrontés à de nouvelles dépréciations d'actifs. Par ailleurs, le ratio des réserves rapportées aux prêts est tombé à 1,2 % en moyenne pour les banques américaines, son plus bas niveau depuis 1983. Pour remonter ce ratio à sa moyenne historique, les banques devront puiser dans leurs bénéfices, ce qui pourrait réduire ces derniers de 20 %, selon Deutsche Bank.
Il n'en fallait pas plus pour achever les valeurs bancaires, à Wall Street. Déjà mises à mal hier, elles sont aujourd'hui globalement à leurs plus bas depuis juillet 2006. Merrill Lynch dévisse cet après-midi de 8,6 %, à 56,85 dollars et Citigroup recule de 2,4 %, à 37,57 dollars. Dans leur sillage, les banques européennes Fortis et Barclays décrochent respectivement de 5,3 %, à 20,19 euros, et de 6,4 %, à 535 pence.
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