Valeurs bancaires durement secouées
AvC
Mis en ligne le 02/11/2007 la >Libre BE
- - - - - - - - - - -
Citigroup, Merrill Lynch, Fortis, Dexia et d'autres valeurs bancaires étaient en forte baisse vendredi. Les craintes sur la crise du "subprime" refont surface. On devrait y voir plus clair la semaine prochaine avec la publication de résultats.
La
journée de vendredi fut particulièrement chahutée sur les Bourses. Tous
les indices ont accusé des pertes de près d'un pour cent. Ils ont été
tirés vers le bas par la chute de Wall Street jeudi et la dégringolade
des valeurs bancaires. Tout cela sur fond de rumeurs plus alarmistes
les unes que les autres. Le spectre de la crise du subprime
(marché du crédit immobilier américain à risque) est réapparu à la
faveur de plusieurs mises en garde d'analystes ou de chiffres jugés
inquiétants. C'est le courtier CIBC World Markets qui a semé la
panique jeudi en abaissant sa recommandation sur Citigroup à
"sous-performance" en raison d'inquiétudes sur les perspectives
financières de la première banque américaine. Selon lui, celle-ci
pourrait être contrainte de céder des actifs, d'augmenter son capital
ou de réduire son dividende pour améliorer ses ratios financiers.
Citigroup a perdu jeudi près de 7 pc. Quasi du jamais vu. Vendredi,
c'est la banque Merrill Lynch qui était en pleine déroute. Selon le
"Wall Street Journal", elle aurait fait appel à des fonds spéculatifs
pour masquer certaines pertes (lire ci-contre). Cette
information que la banque d'affaires semblait réfuter vendredi,
entraînait une chute de l'action de plus de 9 pc à Wall Street en cours
de séance. Rumeurs sur Barclays Les informations ne sont pas beaucoup moins inquiétantes de ce côté-ci de l'Atlantique. Vendredi,
la rumeur circulait que la banque britannique Barclays, candidate
malheureuse à la reprise d'ABN Amro, avait dû faire appel à l'aide de
la Banque d'Angleterre comme le fit sa consoeur Northern Rock pour
compenser son manque de liquidités. Une information qui n'a pas été
commentée officiellement. Dexia avait déjà jeté un froid en annonçant
jeudi que sa filiale américaine Financial Security Assurance (FSA)
spécialisée dans le rehaussement de crédit accusait une perte nette au
troisième trimestre plus élevée que prévu (121,8 millions de dollars). Dans
la foulée l'analyste du groupe suisse UBS a revu à la baisse sa
recommandation à l'égard de Dexia. Il a fait de même pour Fortis dont
il a fixé l'objectif de cours à... 18 euros. Il estime que le groupe
belgo-néerlandais présidé par Jean-Paul Votron n'a pas donné
d'informations claires sur son exposition à la crise du "subprime".
L'action a perdu vendredi 4,64 pc pour atteindre 20,34 euros. Le fait
que la banque ABN Amro (et donc le consortium qui l'a rachetée) ait
décidé de ne pas publier ses résultats trimestriels, s'alignant ainsi
sur l'agenda de Royal Bank of Scotland, a encore accru la méfiance. Les
investisseurs espèrent maintenant y voir un peu plus clair sur l'impact
de la crise du "subprime" avec la publication la semaine prochaine des
résultats trimestriels de plusieurs grands noms. Il y aura notamment le
bancassureur néerlandais ING et le groupe bancaire français BNP Paribas
mercredi, et Fortis jeudi. Pour Dexia, il faudra attendre le 16
novembre.BELGA
Commentaires