La Bourse de Paris chutait jeudi dans les premiers échanges, le CAC
40 cédant 2,29% face à une accumulation de mauvaises nouvelles propres
à inquiéter les marchés financiers, la faiblesse du dollar et la
prochaine liquidation d'un fonds de Carlyle.
A 9H45 (8H45 GMT), l'indice parisien reculait de 107,56 points à 4.589,54 points.
Londres perdait 1,70%, Francfort 1,72% et l'Eurostoxx 50 1,67%.
Le
fonds Carlyle Capital Corporation (CCC) a annoncé jeudi être dans
l'incapacité de trouver un accord avec ses créanciers, ce qui devrait
aboutir à sa liquidation.
"C'est un nouveau
symptôme d'une crise financière qui dure, et où certains s'enlisent", a
commenté un vendeur d'actions, interrogé par l'AFP.
"Quand
vous avez de très grands professionnels qui sont touchés alors qu'ils
avaient accumulé les succès depuis quelques années, cela fait peur.
Bear Sterns est apparemment en difficulté aussi. Je suis très
circonspect sur la suite des événements", a-t-il ajouté.
"Le
message qu'entendent les marchés est le suivant : malgré le geste de la
Fed, on ne résoud pas en 24 heures la problématique des liquidités et
du ralentissement de l'économie", a-t-il ajouté.
Mardi
et mercredi, la Bourse de Paris avait pris 2,85% grâce à l'action
coordonnée de la Réserve fédérale américaine et d'autres banques
centrales créant une procédure lui permettant de prêter jusqu'à 200
milliards de dollars de titres du Trésor à un groupe restreint de
grandes banques.
Les investisseurs ne cessent par
ailleurs de s'inquiéter de la mauvaise santé de la monnaie américaine,
face à laquelle l'euro a amélioré une nouvelle fois son record jeudi, à
1,5590 dollar.
Le prix du pétrole brut grimpe en
parallèle, ayant dépassé mercredi le seuil des 110 dollars le baril
pour la première fois, atteignant en séance 110,20 dollars.
Selon
Global Equities, "les plus hauts responsables de la politique
économique aux Etats-Unis projettent de rendre public aujourd'hui le
plus vaste plan jamais lancé pour éviter le retour d'un assèchement du
crédit qui menace désormais l'économie."
"Leurs
recommandations s'étendent à presque toutes les niches du marché du
crédit, des courtiers hypothécaires jusqu'aux sociétés de Wall Street
qui rassemblent les prêts immobiliers dans des titres, en passant par
les sociétés qui endossent le risque de ces titres, et les régulateurs
qui font la police dans ce système", précise la maison de courtage.