9 janvier 2009 16:36
Jean Claude Werrebrouck, professeur d’économie à l’université de Lille
2, nous fait l’amitié de proposer en avant première aux lecteurs de
Contre Info son analyse de la crise économique et financière et de ses
conséquences, reprenant ici de façon accessible à un public non initié
les thèmes qu’il a développé lors d’un récent séminaire. Dans cette
première livraison, après avoir rappelé le caractère fort singulier
d’un secteur d’activité où, contrairement à tous les autres, la hausse
des prix déclenche la ruée des acheteurs et non une réduction de la
demande, il insiste sur le potentiel intrinsèquement déstabilisateur de
ces mécanismes de la finance qui justifieraient amplement qu’elle soit
domestiquée, « mise en boîte, » pour l’empêcher de nuire. Pourtant,
l’histoire récente a vu se développer le processus inverse. La boite a
été largement ouverte, et le secteur financier, de dérégulation en
déréglementation, a pu acquérir, relativement à l’économie réelle, une
prépondérance inconnue jusqu’à présent. Alors que les profits de la
finance ne représentaient que 14% du total réalisé par les entreprises
américaines en 1960, ce chiffre atteignait 37% en 2007.
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