12 mars 2009 19:26
Aux USA, on nomme schéma de Ponzi ces escroqueries pyramidales dont
Bernard Madoff fournit le dernier et le plus retentissant exemple. Mais
lorsque, sollicité par un journaliste pour donner son sentiment sur le
cas Madoff, c’est cette référence à Ponzi qui vient à l’esprit de
Roubini pour décrire non seulement l’escroc déchu mais également
l’économie de son pays, la virulence du propos mérite d’être signalée.
Voici donc l’acte d’accusation dressé par Roubini, qui condamne sans
appel toutes les dérives du recours excessif au crédit qui ont vu le
jour ces dernières années. C’est l’économie américaine dans son
ensemble, tonne-t-il, qui ressemblait à une gigantesque escroquerie à
la Ponzi, faite d’endettement et d’effet de levier, à laquelle se sont
adonnés sans retenue les ménages, les banques, les entreprises et le
gouvernement. Tous, peu ou prou, n’étaient plus à même d’honorer ni le
principal ni les intérêts sans une perpétuelle et trompeuse
réévaluation à la hausse de leur patrimoine, et la faillite était
inévitable. Avec l’éclatement des bulles le roi est nu, constate
Roubini, qui appelle ses concitoyens à avoir le courage de reconnaître
cette vérité dérangeante. « Madoff, c’est nous, et Monsieur Ponzi,
c’est nous ! » Lire.... »
Commentaires