- le 14/08/2009 à 16:03
Tomi Kilgore, DOW JONES NEWSWIRES Les spéculateurs sur une hausse du marché, ou "bulls", ont une relation d'amour-haine avec les vendeurs à découvert, ou "bears" . Ils adorent voir ces derniers perdre de l'argent, mais n'aiment pas les voir malmenés au point de fuir le marché, car cela fait baisser le nombre d'acquéreurs potentiels pour soutenir une nouvelle hausse du marché. Les dernières données relatives au nombre de positions courtes confirment que la forte progression enregistrée par le marché au cours de la seconde quinzaine de juillet est imputable à la couverture de positions courtes. Si les acheteurs à découvert ont alors été ravis de voir l'indice S&P 500 bondir de 5,9%, ils ont déchanté lorsque le nombre de positions courtes sur le NYSE a chuté de 10%, sa plus forte baisse en dix mois. Les positions courtes sur le Nasdaq ont également reculé de 4,9%, leur repli le plus marqué en sept mois. Cela devrait inciter à une certaine prudence sur les marchés d'actions, en tout cas à court terme, au moins pour deux raisons. Tout d'abord, le recul sensible du nombre de positions courtes, sans augmentation notable des volumes, suggère que les gains du marché n'ont pas grand-chose à voir avec des achats réels. En gros, les acheteurs à découvert se sont contentés d'assister à un "short squeeze" - la hausse du marché a été alimentée par les rachats en catastrophe réalisés par les vendeurs à découvert pour couvrir leurs positions. Par ailleurs, la diminution du nombre de positions courtes signifie également un nombre plus faible d'acheteurs potentiels en cas de poursuite de la hausse du marché. A moins que les "bulls" commencent à s'engager sur le marché, ce qu'ils pourraient hésiter à faire car après un tel phénomène de "short squeeze", le marché est devenu plus vulnérable à un repli. Les positions courtes commencent dans la zone de 990 à 995 points pour le S&P 500, cette zone ayant été testée sans succès cinq fois au cours des huit séances précédentes. Si l'on en juge par certains indicateurs techniques, tels que l'élan du marché, qui montre déjà des signes d'essoufflement depuis fin juillet malgré la progression de l'indice (divergence baissière), à la prochaine tentative, cette zone devrait être enfoncée. Le S&P 500 a clôturé aux alentours de 1.005,81 points mercredi, après avoir atteint un point haut de séance de 1.012,82 points. Sous 990 points, l'indice devrait trouver une zone de support solide entre 945 et 955 points, une zone de résistance forte au moins de juin. Dans la mesure où le franchissement de cette résistance fin juillet a fait fuir les spéculateurs sur une baisse du marché, une nouvelle visite de ce seuil va probablement faire émerger de nouveaux acheteurs. Les spéculateurs à la hausse du marché qui attendent de meilleurs niveaux pour acheter devraient en effet être enchantés de voir l'indice tomber à un tel niveau. -Tomi Kilgore, DOW JONES NEWSWIRES |
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