L’activité économique mondiale portée par « une mondialisation sans
projet ni sens » a accumulé des déséquilibres insoutenables. Trop
d’épargne pour certains, pas assez de revenus pour d’autres ; une
situation de surproduction généralisée face à une demande insuffisante,
qui ne pouvait être soutenue que par l’empilement des dettes.
L’éclatement de la bulle de crédit a créé une situation intenable : la
liquidation de la dette privée est inévitable mais loin d’être achevée.
Dans l’intervalle, le désendettement en cours déprime la demande et
tarit le crédit qui était le moteur de l’activité dans la séquence
précédente. L’endettement croissant des Etats a pu pallier pendant un
temps à la chute libre de l’activité du premier semestre 2009, mais il
ne pourra être maintenu longtemps à ce niveau. A moyen terme, il sera
inévitable de procéder à un rebalancement des échanges économiques et à
une répudiation de la dette. C’est ce dernier point qu’analyse ici Jean
Claude Werrebrouck. Après un rappel des précédents historiques et de
l’invention des outils modernes de la souveraineté monétaire puis de
leur abandon dans la période récente, il explore les scénarios de
sortie de crise. Devant l’ampleur de la faillite provoquée par le
système privé dérégulé de création monétaire travaillant au profit de
la rente, outre la poursuite des interventions des banques centrales,
les Etats seront conduits - volens nolens - à se « réarmer »,
estime-t-il. A cette fin, il suggère que la France émette auprès du
système bancaire de la dette à des conditions fixées par le Trésor et
non plus les enchérisseurs. Sur le front international, les tensions
sur les devises seront vives, prévoit-il, avec un dollar menacé et un
occident tolérant de moins en moins un cours du yuan jugé sous-évalué.
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