La Russie souhaite
s'équiper de porte-hélicoptères amphibies de type BPC Mistral, comme nous
le rapportions en octobre dernier. Dans un premier temps, Moscou
souhaitait acquérir un BPC français et l'Elysée a donné son feu vert,
comme l'a confirmé, hier matin, Jacques de Lajugie, responsable des
exportations à la DGA : "La France a répondu positivement à la
demande de l'Etat russe".
Mais, depuis lors, la Russie a manifesté son intérêt pour
l'acquisition de quatre bateaux, avec un certain flou sur ses
intentions. "Le caractère officiel de cette nouvelle demande n'est
pas totalement acquis à cette date" a reconnu Jacques de Lajugie,
de manière fort diplomatique.
Si le contrat porte sur quatre BPC, la France souhaite qu'une "fraction
raisonnable" soit construite en France, c'est-à-dire "au moins
deux".
Face aux critiques des milieux néo-conservateurs et
pro-américains contre cette vente, Jacques de Lajugie a rappelé que ces
bateaux étaient construits "sur la base de normes civils".
D'autres chantiers européens sont sur les rangs, en Espagne et aux
Pays-Bas, alors qu'en Russie l'idée d'acheter de tels équipements à
l'étranger ne fait pas l'unanimité.
(Photo: Le Mistral en escale à Saint-Petersbourg - Novosti)