Le Portugal et l’Irlande sont désormais pris au piège d’un surendettement et d’une austérité qui se renforcent mutuellement, en une spirale menant à la dépression, écrit Evans-Pritchard. Pour des pays privés des mécanismes d’ajustement monétaires, les coupes budgétaires amplifient la récession et le besoin de refinancement. La sortie de crise, suggère-t-il à la suite de Simon Johnson, pourrait requérir une renégociation de la dette. En refusant d’envisager cette possibilité, le FMI et l’Union européenne les condamnent à se saigner pour payer leurs créanciers rubis sur l’ongle. Vus ainsi, les fonds de soutiens accordés bénéficieront in fine aux seuls créanciers, absouts de toute responsabilité, protégés contre toute perte, note-t-il. En d’autres termes, on exige de ces nations de se sacrifier pour préserver la rente. --- La thèse de la restructuration (puisque la solution inflationniste semble hors de portée) commence à gagner du terrain. L’article de Martin Wolf signalé en brève ces jours derniers explique fort bien quels sont les différents paramètres du problème. Il préconise la poursuite des déficits publics, mais également une restructuration de la dette privée au détriment des créanciers. Cela paraît inévitable, au vu de la masse de créances fictives (au sens de capital fictif) qui se sont accumulées, et tout spécialement depuis l’emballement financier qui a débuté en 2002. Tant que ce papier surnuméraire n’aura pas été détruit d’une manière ou d’une autre, l’économie réelle restera plombée. Contre Info.
via contreinfo.info
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