Ce jeudi matin, Veronica s'est résignée à passer la porte de Deco, l'association d'aide aux familles surendettées. «Pour garder un peu de dignité et ne pas perdre la tête», glisse la jeune femme, le regard las. À 41 ans, mère d'un garçon de 7 ans, Veronica est sans emploi, comme son mari qui a dû fermer sa microentreprise. Criblé de dettes, le couple dispose pour tout revenu de 400 euros d'allocation chômage, pour 2500 euros de charges de remboursement ! Ils n'ont pas moins d'une dizaine de crédits sur les bras : immobilier, auto, personnel, cartes d'achat… sans compter le passif de l'entreprise, arriérés de sécurité sociale et d'impôt. Aujourd'hui, Veronica ne voit plus d'autre issue que de déclencher une procédure d'insolvabilité. «Pour repartir à zéro, espère-t-elle. Tous nos biens seront confisqués, on sera sous tutelle d'un administrateur pendant cinq ans, mais ensuite finies les dettes, elles seront effacées.»
via www.lefigaro.fr
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