26 décembre 2011 15:47
« La meilleure façon de comprendre la crise financière de l’Europe c’est d’observer les solutions proposées pour la résoudre. Elles dessinent un rêve de banquier, un paquet cadeau que peu d’électeurs pourraient approuver lors d’un référendum démocratique. » Michael Hudson reprend à son compte les concepts de l’économie classique pour développer une critique radicale de notre moment historique : toute rente, toute extraction de richesse permise au détriment du corps social par une position privilégiée, fut-elle assise comme hier sur la noblesse terrienne, ou comme aujourd’hui par le privilège monétaire des banques et une répartition distordue des revenus (générateurs de dette, d’abord privée, puis publique), est un coût social injustifiable, dont l’acceptation remet en cause les fondements même de la démocratie - tout comme l’ « efficacité » économique. Le sort réservé à cette rente adossée à des contrats de dette désormais sans rapport avec la réalité des revenus et de l’activité économique déterminera notre futur, avertit Hudson. Si les démocraties occidentales acceptent cette extraction prélevée par le secteur financier sur les Etats et les sociétés, cela équivaudrait à un reniement de leurs valeurs fondatrices, à l’acceptation de laisser sombrer dans la récession nos économies, nos sociétés, au seul bénéfice d’une minorité prédatrice.
Commentaires