Si le Trésor américain n'a plus l'autorité légale d'emprunter sur les marchés à partir du vendredi 18 octobre, les États-Unis se trouveraient rapidement à cours de liquidités pour payer toutes leurs dettes. Il faut donc absolument que le Congrès renouvelle cette autorité. Comme presque tous les grands pays dits «avancés», dont la France, les États-Unis doivent en effet emprunter pour payer les dettes qu'ils ont déjà contractées. Privé par le Congrès du droit d'émettre de nouvelles obligations, le Trésor américain se retrouverait en situation jamais vue de «défaut technique». Il continuerait certes de percevoir des recettes fiscales importantes. Théoriquement, leur montant suffirait même à payer les intérêts de la dette publique, ainsi que les dépenses sociales domestiques. Mais la loi interdit au Trésor de faire le tri entre les créanciers de l'Oncle Sam. En outre, pour les marchés, dès qu'un seul créancier n'est plus payé en temps et en heure, c'est tout le crédit de l'Amérique qui est entaché. D'ordinaire, un pays tombe en faillite parce qu'il a perdu la confiance de ses emprunteurs. La situation américaine aujourd'hui est radicalement différente: c'est un blocage politique et un dysfonctionnement institutionnel qui plongeraient l'Amérique en défaut, et non pas un évanouissement de ses recettes fiscales ou de sa croissance.
via www.lefigaro.fr
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