ThromboGenics cherche à se vendre au meilleur prix Vincent Georis Le conseil d'administration de ThromboGenics doit trouver un partenaire pour vendre le Jetrea aux Etats-Unis. Cela pourrait conduire la biotech à se vendre à Novartis. Un an après son arrivée sur le marché américain, Jetrea, le médicament vedette de ThromboGenics, est loin d'avoir atteint les performances escomptées. La biotech belge a vendu 7.000 unités aux Etats-Unis en 2013, ce qui est en dessous de ses propres attentes. D'un semestre à l'autre, les ventes ont même chuté de 1.000 unités. Elles ont rapporté 12,5 millions d'euros lors des six premiers mois. "2013 a été une année d'apprentissage, souligne-t-on chez ThromboGenics. Jetrea est connu dans la communauté des spécialistes américains de la rétine, mais il n'a pas encore atteint les volumes de ventes que la société espérait." Pour redresser la barre, la société basée à Louvain a confié à la maison de courtage Morgan Stanley le soin d'examiner les options stratégiques afin de réaliser le potentiel commercial du Jetrea. L'exercice sera crucial, car le Jetrea est la principale activité de la société. Les autres produits, en phase de développement préliminaire, n'ont pas encore de réelle valeur commerciale. "Nous lançons cet exercice stratégique avec un esprit ouvert, explique Patrick De Haes, l'administrateur délégué de ThromboGenics. Nous informerons le marché en temps voulu". Le Jetrea est un produit novateur en ophtalmologie. Il s'agit d'une solution injectable qui permet de traiter la traction vitréo-maculaire (TVM), une maladie de l'oeil liée à l'âge. Avec le temps, elle peut entraîner de graves lésions oculaires, comme le trou maculaire, une tache noire affectant le champ de vision. Classiquement, cette maladie est traitée par un acte de chirurgie. Mais aujourd'hui, une injection unique de Jetrea peut soigner le patient. Le traitement coûte 4.000 dollars l'unité. Lors de deux études, le produit a présenté une efficacité auprès de 25% et 28% des patients. Deux scénarios En Europe, la Commission européenne a délivré une autorisation de mise sur le marché du Jetrea en mars 2013. ThromboGenics a choisi Alcon, une filiale de Novartis, pour commercialiser son produit. Par contre, aux Etats-Unis, où le produit est autorisé par la FDA depuis 2012, ThromboGenics s'était chargé seule de la vente. Sa stratégie n'a pas abouti. "Le Jetrea concerne avant tout les patients qui se trouvent à un état précoce de la maladie, explique Jan De Kerpel, analyste auprès de KBC Securities. Les patients américains sont habitués à choisir l'opération chirurgicale, tandis que les ophtalmologues généralistes n'ont pas encore été suffisamment informés de l'existence du Jetrea. Or ce sont eux qui envoient vers les spécialistes habilités à l'injecter." L'exercice lancé hier peut aboutir à deux solutions. Premier scénario: la firme trouve un partenaire aux Etats-Unis pour distribuer le Jetrea, un acteur majeur sur le marché de l'ophtalmologie. Cette société devrait déjà posséder un réseau de franchisés dans des produits injectables dans les yeux. C'est le cas du Suisse Roche ou de l'Américain Regeneron. Le deuxième scénario est celui du partenariat avec Alcon, qui détient déjà les droits en dehors des Etats-Unis. Et donc de vendre purement et simplement ThromboGenics à Novartis. Cet examen des différentes options stratégiques permet à ThromboGenics de faire monter les enchères, car sans passer par cet exercice il vendrait à Novartis... à un prix bien inférieur.
je n'ai pas la souce exact de cette note ( echos de la bourse)
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