LONDRES (Reuters) - Le brut américain accuse une baisse de 3% et se rapproche des 73 dollars le baril, aggravant ses pertes des séances précédentes, les craintes quant à l'évolution de la croissance des Etats-Unis pesant sur les marchés financiers et des matières premières.
Le contrat de septembre perd 2,9% à 73,30 dollars le baril, tandis que le contrat de septembre sur le Brent abandonne plus de 3% à 72,42 dollars.
Le baril de brut américain n'a cessé de reculer depuis le record de 78,77 dollars atteint la semaine dernière. Mais le fait que l'Opep résiste aux appels à une hausse de sa production contribue à limiter les pertes.
L'organisation se réunira le 11 septembre pour fixer l'orientation de sa politique de production.
"L'environnement macroéconomique ne paraît pas très sain", commente Nauman Barakat (Macquarie Futures USA). "La crise du subprime se répercute aussi sur le secteur des matières premières et en particulier sur l'énergie".
"Les dégagements prolongent ceux de vendredi et c'est dû pour une bonne part au recul des marchés financiers US. Il se peut que certains investisseurs ajustent leurs risques, vendant des actifs liquides dans les commodities pour couvrir des engagements sur d'autres marchés", explique Gerard Burg (National Bank of Australia).
"En dehors de l'élément US, il n'y a pas d'éléments fondamentaux pour entraîner les cours à la baisse".
Ce que les marchés appréhendent, c'est que l'emprunt qui est le moteur du système financier devienne prohibitif ou ne se tarisse complètement du fait d'une réévaluation des risques, tout cela étant la conséquence indirecte de la crise du crédit subprime aux Etats-Unis.
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