Paulson veut un dollar fort
Challenges.fr | 21.09.2007 | 09:00 |
L'euro a atteint vendredi un nouveau record historique face à la devise américaine, à 1,4120 dollar pour 1 euro.
Le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson (c) Reuters
Le marché des changes est encore influencé par la décision de la Fed, mardi, d'abaisser son taux d'intérêt à 4,75%. Une politique qui ne valorise pas la monnaie américaine.
La tendance a commencé jeudi, quand la monnaie unique a franchi pour la première fois le seuil des 1,40 dollar. En fin d'après-midi, elle valait 1,4090 dollar, alors que le président de la Réserve fédérale américaine s'exprimait sur la crise du "subprime".
Le loyer de l'argent en baisse aux USA
Ben Bernanke a reconnu que les conséquences de la crise financière causée par le secteur des crédits immobiliers à risque (“subprime“) aux Etats-Unis dépassaient "les prévisions les plus pessimistes". Une déclaration qui justifiait a posteriori la décision prise mardi par la banque centrale américaine.
Si cet abaissement du principal taux d'intérêt américain a soulagé les marchés boursiers, il a pesé sur le billet vert. Les placements effectués en dollars deviennent en effet moins rémunérateurs que ceux libellés en d'autres devises.
Cela devrait conduire, selon beaucoup d'analystes, l'euro vers un niveau de 1,45 dollar.
Un glissement que souhaite éviter le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, qui a demandé, vendredi, "un dollar fort [...] dans l'intérêt des Etats-Unis", tout en ajoutant que "sa valeur [devait] être fixée par les marchés sur la base des données économiques fondamentales".
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