(Cercle Finance) - Paris a terminé cette séance -tout à fait
hors normes- sur une hausse assez anodine de +0,32%, le CAC40 ne
parvenant pas à se repositionner au-dessus des 5.
750Pts tandis qu'en Allemagne, le DAX a retracé (à 0,25% près) son
"plus haut" absolu et inscrit une clôture à 8.076Pts, au-delà de son
ex-record historique du 12 mars 2000).
La volatilité a pratiquement battu un record annuel à Paris puisque le CAC40 a matérialisé un écart de 170Pts (soit 3% en valeur absolue) entre 5.625Pts (plancher de la matinée) et 5.795Pts (zénith inscrit vers 15H15).
De façon assez surprenante, il ne s'est échangé que 6MdsE sur les 40 vedettes de la cote, ce qui reste particulièrement faible compte tenu de l'amplitude des variations observées en ce mercredi. Le SBF-120 n'a grappillé que +0,25% car les valeurs "moyennes" du SBF-80 ont clôturé en repli symétrique de -0,25%.
Les marchés ont littéralement exulté vers 15H (le CAC40 a pris +80Pts en 2 minutes et +100Pts en un quart d'heure... presque un record pour un mouvement "intra-day") lorsque la Fed a annoncé qu'elle allait alimenter massivement les marchés en liquidités, via un système d'adjudications "à la demande" au profit des principaux établissements de crédit américains (avec 20Mds$ disponibles "aux enchères" dès le 20 décembre prochain).
Cette mesure sensationnelle et sans
précédent a été mise en place avec la coopération avec les grandes
banques internationales telles que la BCE, la BOE et la Banque centrale
du Canada (elles offriront également des liquidités à la FED sous forme
de SWAPS)..., pour tenter de mettre fin à la crise du subprime (et
surtout à la tension des "primes" lorsque les banques se refinancent
entre elles).
Les autorités monétaires américaines prévoient
d'injecter plusieurs dizaines de milliards de dollars, jusqu'à ce que
la situation se normalise.
Les T-Bonds qui bénéficiaient depuis février dernier d'un phénomène de "fuite vers qualité" (au détriment des émissions du secteur privé) corrigent brutalement: le "2017" voit son rendement rebondir de +15Pts de base à 4,14%, effaçant intégralement ses gains de la veille (engrangés du fait de l'anticipation d'une nouvelle détente des taux en janvier 2008).
La déception qui a suivi la baisse de ' seulement ' 25 points de base des taux de la Fed mardi soir s'est soudain évaporée et l'euphorie succède à la déprime: à mi-séance, le Dow Jones reprend 100Pts (+0,7%), le Nasdaq +1%.
Dans un tel climat boursier, la flambée des prix à l'importation du mois de novembre (la menace inflationniste reste bien présente) passe totalement inaperçue, ainsi que la forte chute des stocks de pétrole (le baril s'envole de +3,3% à 93$.
L'indice
reflétant l'évolution des produits importés a augmenté de 2,7%, soit
beaucoup plus que prévu, en raison d'une vive hausse des prix de
l'énergie (nouvel épisode ce soir).
Les analystes attendaient une
hausse moyenne de 2%... mais aussi et surtout, les prix à l'import
affichent un bond de 11,4% sur un an, battant un record vieux de 25 ans.
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