15 juin 2009 16:36
Après l’Agence Internationale de l’Energie, c’est au tour de l’EIA,
l’agence américaine chargée de la prospective en la matière, de réviser
elle aussi drastiquement à la baisse ses prévision de production
pétrolière pour les années qui viennent. Alors que son rapport 2007
tablait sur 107 millions de barils de pétrole par jour (mb/j) en 2030,
l’édition 2009 ne prévoit plus qu’une production de 93 mb/j, en
diminution de 14 mb/j. Même si le terme de « pic pétrolier » est
soigneusement évité par les agences, le consensus semble désormais
établi : la production ne dépassera pas les 100 Mb/j. Ce nouveau
paysage de rareté croissante désormais admise implique que nous allons
devoir négocier une porte fort étroite, délimitée par les capacités de
montée en puissance des liquides non conventionnels, la réduction de
l’intensité énergétique, mais d’abord et avant tout par la compétition
des émergents, à commencer par la Chine, qui selon l’agence US de
l’énergie deviendra le premier consommateur mondial dans les cinq ans.
Si l’équation énergétique n’est pas maîtrisée rapidement - mais quel
est le problème planétaire qui aujourd’hui ne présente pas un caractère
d’urgence ? - le monde risque de subir des chocs dévastateurs, de
l’alimentation mondiale à l’économie, sur fond de tensions stratégiques
pour s’assurer les quelques nouvelles ressources disponibles, avertit
Michael T. Klare qui propose ici son analyse du dernier rapport de
l’EIA.
Commentaires