24 avril 2010 18:08
En mars 2007, Martin Wolf analysait la situation économique
espagnole - alors apparemment florissante - et mettait en garde contre
la douloureuse purge qui allait inévitablement se produire après
l’éclatement prévisible de la bulle immobilière, financée comme il se
doit à crédit. La solution habituelle en la circonstance, consistant à
tabler sur les exportations afin de compenser la contraction de la
demande intérieure, s’avérera extrêmement douloureuse, avertissait-il,
les salaires devant en supporter le poids, en l’absence du mécanisme
d’ajustement du taux de change. --- Les vues de Wolf n’ont rien perdu de
leur actualité pour les pays les plus fragiles de l’Europe, même s’il
n’envisageait évidemment pas, à l’époque, la charge supplémentaire que
le secteur public serait contraint de devoir supporter pour prévenir
l’effondrement total de l’activité. Son analyse rappelle à quel point
la situation actuelle des pays où le secteur privé s’est surendetté
était prévisible, et combien l’irresponsabilité a prévalu dans la
période récente dans le secteur bancaire européen. Mais aussi parmi
des dirigeants politiques qui avaient semble-t-il abdiqué toute
responsabilité, avec la foi entière de dévots, certains des miracles que
ne manquerait d’accomplir la main invisible. Contre Info.
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