« Si les 12 milliards d’euro n’arrivent pas au plus vite, nous serons en faillite en juillet prochain. » Ce cri d’alarme vient d’être lancé par le premier ministre grec en personne, Georges Papandréou. « Aucun salaire, aucune retraite et aucune obligation de l’Etat ne pourront plus être payés. » ...
le chef du gouvernement grec affronte, désormais, un second danger de taille : la perte de confiance de ses concitoyens, qui retirent, à la vitesse grand V, leur épargne. Ainsi, selon la Banque centrale grecque, 38 milliards d’euros ont été sortis des coffres en 2010, soit presque autant que les Allemands durant cette année qui fut pourtant, avec 41 milliards d’euros de retraits, une année record d’exode de fonds pour nos grands voisins.
« Rien qu’en Suisse, estime ainsi le secrétaire d’Etat au Ministère grec des finances, Dimitris Kouselas, nos concitoyens ont, ces dernières années, déposé 280 milliards d’euros (344 milliards de francs au cours actuel, ndlr). Ces montants sont énormes : ils représentent pas moins de 120% de notre PIB. » Selon des sources bancaires, les deux grandes banques suisses accueilleraient à elles seules 25 milliards de francs d’origine hellénique. Une bonne part des 280 milliards d’euros se trouve dans les banques privées genevoises.
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