Revenus en baisse, pertes en hausse, profits à la dérive : voilà le contexte bancaire occidental de cette fin 2011 ! Et tout cela se passe pourtant dans un contexte très favorable pour les bilans des établissements bancaires qui continuent à attribuer la valeur qu'ils souhaitent à leurs actifs (en jouant sur la comptabilisation « hold to maturity » - valeur jusqu'à échéance (1) – ou la « juste valeur »). Mais, même cela risque de ne pas durer plus d'un trimestre ou deux encore … à cause de la Grèce et de l'Euroland ! Et oui, ils sont bien les causes de quelque chose de très dommageable au modèle bancaire de ces dernières décennies ; mais pas au sens où Wall Street et la City voudraient le faire croire, i.e. parce que les banques de l'Euroland s'effondreraient entraînant le monde entier dans leur chute (à ce jour, seuls Wall Street et la City en 2008 nous ont offert une chute de système bancaire, colmatée - pour un temps - par un hold-up sur l'argent des contribuables (2)). Non, s'il y a bien responsabilité de la Grèce et de l'Euroland, c'est dans la volonté eurolandaise d'obliger les créanciers à intégrer les pertes dans leurs bilans, de faire pression sur les banques pour qu'elles assument une part substantielle des pertes. Ce qui n'a pas été fait en 2008. On arrive désormais à 50% de décote à propos des créances grecques. Mais la Grèce n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan des pertes bancaires à venir : tout le système bancaire occidental flotte sur une mer de créances plus que douteuses.
via www.leap2020.eu
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