Le stratège pense que le QE sera plus efficace que ne l'imaginent de nombreux investisseurs, grâce à la baisse de l’euro, qui devrait descendre sous la parité de un dollar (grâce au différentiel de rémunération réelle), et alors que les indicateurs avancés de la zone euro se retournent positivement. Ainsi, une baisse de l’euro de 10% face aux principales devises ajoute 1,2% de croissance du produit intérieur brut, 8% aux profits des entreprises et 0,5% d’inflation.
Il privilégie les actions européennes, dont les anticipations de profits sont sur le point de devenir plus favorables que le reste du monde. Andrew Garthwaite préfère les actions allemandes, qui profitent davantage de la baisse de l’euro. Le stratège favorise des actions de sociétés exposées au marché américain : Fresenius Medical Care, Publicis Groupe, Anheuser Busch Inbev, Infineon, Deutsche Telekom, Sodexo, Arkema, Alcatel Lucent, Capgemini. Il est aussi positif sur des sociétés davantage tournées vers le marché domestique européen et qui profiteraient d’une meilleure conjoncture : Renault, Continental, Caixabank, Intesa Sanpaolo, Crédit Agricole, Valeo, Faurecia.
Selon Jonathan Stubbs et Ayush Tambi chez Citi Research, le QE de la BCE va soutenir la croissance nominale du PIB de la zone euro, tirer l’euro vers le bas et supporter la valorisation des actifs financiers. La hausse du PIB devrait ainsi passer de 1,2% en 2015 à 3,5% en 2016 et 3,4% en 2017.
Les stratèges mettent en avant plusieurs thématiques pour en profiter : le levier opérationnel, les cycliques et les banques plutôt que les défensives, les sociétés susceptibles de racheter leurs propres actions, les sociétés qui profitent de la baisse de l’euro. Citi Research conseille d’acheter les actions Accor, Airbus Group, Alcatel Lucent, Axa, Caixabank, Capgemini, CRH, Intesa Sanpaolo, LVMH, Michelin, Philips Michael Page, Renault, Saint-Gobain, SAP, Sodexo, TF1, Volvo.
Roland Kaloyan et Kevin Redureau à la Société Générale prévoient une poursuite de la baisse de l’euro. Et les deux stratèges anticipent une performance des actions européennes supérieure à celle des actions américaines. Ils conseillent de préférer les actions françaises aux actions allemandes, et les grandes valeurs (plus internationales) plutôt que les petites.
Société Générale conseille l’achat de « valeurs dollar » dont Airbus Group, Arcelormittal, Publicis Groupe, Pernod Ricard, Reed Elsevier, Gemalto, Safran, Siemens, Solvay, Kering, Michelin, Renault, Alcatel Lucent, STMicroelectronics