AFP le 01/08/2007 10h58 |
Nouvel accès de déprime boursier en Asie dans le sillage de la crise immobilière |
Les Bourses d'Asie-Pacifique cédaient une nouvelle fois à la déprime, mercredi, inquiètes des répercussions de la crise immobilière aux Etats-Unis, tandis qu'une des plus importantes banques australiennes annonçait d'importantes pertes induites par le marasme des prêts hypothécaires. La majeure partie des places régionales ont terminé dans le rouge: Shanghaï de 3,81%, Tokyo de 2,19%, Hong Kong de 3,14%, Séoul de 4%, Taipei de 4,26% (pour terminer à son plus bas niveau en un mois). A la mi-journée, Bombay perdait près de 3,5%. A leur ouverture, les places européennes semblaient adopter la même tendance: Paris lâchait 2,65%, Francfort de 1,47%, Londres de 1,08%. En Australie, Sydney a dévissé en clôture de 3,3%, soit la plus lourde chute en pourcentage en une journée depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. La Bourse australienne avait ouvert la tendance dans la matinée, décrochant sévèrement après des déclarations de la Macquarie Bank, première banque d'affaires du pays, avertissant que deux de ses fonds allaient subir des pertes pouvant aller jusqu'à 300 millions de dollars (258 M USD) en raison de la crise des crédits immobiliers à risque aux Etats-Unis. Le titre de la Macquarie Bank a chuté de près de 11% tandis que l'un de ses fonds, Fortress, a perdu près d'un quart de sa valeur. "Je pense que c'est la première fois qu'un vent de panique souffle", a commenté Andrew Sekley, responsable chez Intersuisse des titres australiens. La chute de la place australienne a poussé le ministre des Finances, Peter Costello, à tenter de rassurer les marchés. "Si vous êtes exposé au marché américain, vous serez touché par les développements aux Etats-Unis... mais je ne vois pas de raison pour lesquelles l'exposition de ces fonds aux Etats-Unis va avoir une répercussion sur la maison-mère en Australie", a-t-il déclaré. Personne ne sait cependant quel sera l'impact de la crise américaine, avertissaient les analystes. "Les gens ne savent pas réellement quelle répercussion cela va avoir", commente James Foulsham, de la CMC Markets en Australie. "On ne peut faire qu'attendre", se lamente Song Seng Wun, responsable de recherches à la CIMB-GK à Singapour. "Si l'économie américaine continue à croître, l'impact pourrait être limité mais dans le cas contraire, cela pourrait s'aggraver", a-t-il ajouté. Déjà, les autorités financières taïwanaises (FSC) ont annoncé le lancement d'une enquête auprès des banques de l'île afin de vérifier leur exposition à la crise américaine. Mardi, New York avait terminé en nette baisse (-1,10% pour le Dow Jones, -1,43% pour le Nasdaq). La place américaine avait ouvert sous de bons auspices, après son rebond de lundi. Elle avait passé toute la matinée dans le vert, notamment rassérénée par un ralentissement progressif de l'inflation. Mais la tendance s'est inversée dans l'après-midi après l'annonce par l'American Home Mortgage Investment Corp., un organisme de refinancement de prêts hypothécaires aux Etats-Unis, qu'il était contraint de faire défaut sur des échéances financières. Cette déclaration a relancé les craintes sur les difficultés du secteur immobilier et leur propagation au secteur financier. |
Commentaires