9 février 2010 16:47
Nous avons souvent comparé la monnaie unique à un lit de Procuste.
D’une humeur sans doute plus débonnaire, l’économiste Jean Claude
Werrebrouck choisit de filer la métaphore vestimentaire. En matière
monétaire, nous sommes passés, écrit-il, de la haute couture à un
prêt-à-porter gênant aux entournures les corpulences disparates des
membres de l’Union. Mais loin d’inciter à une hypothétique convergence
comportementale, cette cote mal taillée a au contraire incité les
nations à rechercher des niches compatibles avec leurs dispositions,
accroissant l’hétérogénéité au sein de l’Union. Cette crise prévisible
d’une union monétaire « non optimale » comme la nomment les économistes,
pourra-t-elle être surmontée ? Pour ce faire, M. Werrebrouck estime que
les Etats devraient adopter une stratégie coopérative de « keynésisme
inflationniste », qui seule permettrait « d’extirper l’Europe du double
étau des taux de change trop élevés et des montagnes de dettes publiques
produites par la gestion de la crise. »
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