La déflation pour les capitalistes, l’inflation pour les autres (Paul Fabra, Les Echos)
Aucune raison péremptoire pour s’attendre à trouver à la rentrée un
horizon plus dégagé qu’aujourd’hui : le plus probable est que les deux
processus d’enfer déjà bien enclenchés auront continué leur chemin.
Très schématiquement, on les résumera comme suit :
la
déflation pour tous ceux qui détiennent des « actifs » quelle qu’en
soit la nature (mobilière ou immobilière, matérielle ou immatérielle).
Ce mouvement fera sentir ses pleins effets sur les établissements
financiers et sur de nombreuses entreprises du secteur productif,
souvent beaucoup plus endettées que les ratios habituels ne l’ont
laissé supposer (on montrera pourquoi) ;
l’inflation pour le commun des mortels.
(...)
Qualifier par ailleurs de « capitalistes », comme on
l’a fait cavalièrement dans le titre, les maîtres du capital, en
réalité endettés jusqu’au cou, peut paraître ironique. Ils ont poussé
jusqu’aux limites de l’impossible l’effet de levier : sur une base en
capital aussi réduite que possible, mobiliser par l’emprunt l’essentiel
des ressources nécessaires à un investissement. Celui-ci peut atteindre
un multiple de la mise initiale en fonds propres.
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